TCS New-York City Marathon : mon expérience

NEW YORK! NEW YORK!

JE N’AI PAS DIT MON DERNIER MOT, TU ME REVERRAS!




Le Marathon de New-York c’est BIG, très BIG, think big sti comme le dit si bien notre Elvis Gratton Québécois. Dans la Big Apple tout est rodé à la perfection. Voici l’histoire de mon Marathon.


À l’aube du marathon, le téléphone sonne, il est 3 h 00. J’avais pris soin d’aller au lobby de l’hôtel la veille pour leur demander de me réveiller à 4 h 00. Si je comprends bien le raisonnement du Elvis Gratton Américain, qui travaillait ce soir-là, je vais reculer l’heure 2 fois, comme ça on va être certain de réveiller le gars du 11e étage, plus capable de dormir ☹.



Après un très petit déjeuner, ma conjointe vient me conduire au Metlife Stadium, stade de football des équipes Giants et Jets de New York du côté du New Jersey. Le départ vers Staten Island se fait très rapidement, 45 minutes et nous sommes rendu sur l’immense site de Fort Wadsworth. Sur place, les athlètes sont choyés: café, thé, bagels, barres énergiques, Gatorade et eau à profusion. Les corrals de départ sont faciles à trouver, beaucoup de bénévoles sont là pour nous aider.

Je suis sur la ligne de départ dans la vague 1. Je suis fébrile, je me sens bien, la température est parfaite et par respect pour mes amis américains, j’enlève ma tuque pendant l’hymne national. À Boston, on donne un coup de fusil lors du départ, à New York c’est plutôt un coup de canon 😊.

C’est parti! Je traverse le 1er pont, majestueux et imposant le Verrazano Narrows Bridge qui est le lieu du départ. Une ascension de 1.4 km à 4% de dénivelé qui se fait sans trop de difficulté car le rythme est lent. Le pont me mène dans le quartier de Brooklyn pour plusieurs kilomètres. Quelques longs faux plats dont un plus accentué sur Lafayette Avenue entre le 8e et 9e mille. Je prends assez rapidement la décision de suivre le lapin de 3h10m et de laisser tomber le 3h05m sachant que le parcours du deuxième demi sera plus difficile.

Je suis rendu dans le quartier du Queens, j’arrive au pont Pulaski au 13e mille, une ascension de 400 mètres à 3,8% que je fais sans trop de difficulté. Le pont suivant situé entre les 15e et 16e milles nous traverse sur l’Ile de Manhattan. C’est celui que tous les athlètes redoutent le plus, le pont Queeensboro, une ascension de 1,2 km avec un dénivelé de 3%. AYOYE moi qui n’ai pas couru ailleurs que sur du plat tout l’été, ce pont me rentre plus dedans. Je réussis malgré tout à reprendre mon rythme pour quelques kilomètres mais il me fallait ralentir, 15 secondes de moins le km à partir du 32e. Entre les 19e et le 20e milles, je traverse le Willis Avenue Bridge. Une ascension de 300 mètres à 3,2 % qui me traverse dans le Bronx sur 1,5km, un dernier pont a passé le Madison Avenue Bridge qui me ramène sur l’ile de Manhattan.

Après avoir passé le dernier pont au 34e km, je descends Fifth Avenue jusqu’à la 59e rue. Autour du 23e mille débute une ascension de 1300 mètres avec un dénivelé de 2,7%. Selon Mr Gundersen, qui a couru ce marathon près de 40 fois, cette partie est la plus difficile car elle arrive à la fin du parcours. Incapable de prendre mes gels depuis le demi car le cœur me lève à toutes les fois, je prends de l’eau et un peu de Gatorade pour me donner un peu d’énergie mais rien n’y fait. J’arrête au 41e km, le cœur me lève, les médics sont autour de moi et me laisse faire ce que j’ai à faire. Je vous laisse deviner la suite. Après un arrêt de 2 minutes je reprends pour un dernier mile dans Central Park qui me mènera péniblement jusqu’à la fin. Je finis quand même avec le sourire, photo finish oblige, et très satisfait de mon résultat final.

Le Marathon de New York m’a rentré dedans pour deux raisons. Par manque de temps, je n’ai pas fait de côte lors de mon entrainement d’été et d’automne même si mon entraineur l’avait intégré à quelques reprises et, avoir couru le Marathon de Chicago 4 semaines plus tôt.

Je vous laisse les statistiques de mon rythme cardiaque à New York et Chicago qui m’a donné des réponses sur mon état durant la course même si les signes ne paraissaient pas toujours. Chaque course que je fais me rend encore plus fort et me fait comprendre que le résultat final est la somme de plusieurs petits détails. Ça me fait réfléchir sur le pourquoi et le comment je dois pratiquer ce sport. Les derniers km sont toujours plus difficiles mais la satisfaction de passer la ligne d’arrivée est indescriptible, faut le vivre c’est tout, et oui les larmes ont encore été au rendez-vous, maudit poisson 😊. 

Le lendemain du marathon, j'ai acheté le New York Times. Le nom des athlètes qui ont terminés sous les 4h55m y sont inscrits, voir photo 😊.

Courir avec 2,5 millions de personnes qui t’encouragent le long du parcours est une sensation incroyable. J’espère y retourner un jour.

Marathon de New York en chiffres :
- 2,5 millions de spectateurs
- 52 704 athlètes dont 58% hommes et 42% femmes
- Temps moyen des participants 4h40m22s

Mon Marathon de New York :
- 3h16m08
- 2853e sur 52 704 athlètes
- 172e sur 3973 dans mon groupe d’âge



Ma gâterie d'après course. 😊





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